PAYSAGE AUX OISEAUX JAUNES

PAYSAGE AUX OISEAUX JAUNES
Aquarelle sur fond noir,35,5 x 44 cm. Signée en bas à droite : Klee

Concept

J'ai choisi ce tableau comme illustration principale pour sa beauté, bien sur, mais aussi pour annoncer le style des messages que l' on pourra y lire et parce qu'il inspire la diversité, le mystère et la contradiction.

Les objets, les instruments et les œuvres ont la parole, alors écoutons les s'exprimer. Laissons-nous glisser dans les nuages lactés, les plantes imaginaires et le chant des zoizeaux.

Bonne lecture et surtout laissez des commentaires, ça encourage.

dimanche 7 juillet 2013

Ars Vocalis aux Flâneries

Les flâneries, ça m’évoque toujours un monument baigné de soleil, et des jeunes filles en jupes rouges me tendant un programme avec le sourire :
- C’est placement libre, monsieur.
- Alors, je me mets où j’veux ?
- Monsieur est drôle !
- Mademoiselle est rémoise ?
- Monsieur à deviné !

Tu parles, ce n’était pas difficile. Ensuite je rentre dans l’église. J’ai beaucoup de respect pour ces lieux de culte, mais celle là, elle n’a pas était vouée aux ingénieurs du son. Plafond à cassettes, sol majeur carrelé et colonnes en marbre tout ce qu’il faut. Ce n’est pas un auditorium, c’est une chambre d’écho. Si tu te place dans le fond, tu peux être sûr que quand un son part du maître autel, t’as encore le temps de sortir pisser, de rouler une cloppe, de boire une bière et de revenir tranquillement pour l’écouter pendant deux heures. Malgré ce constat, je m’installe dans le fond.

Je n’y peux rien, à chaque fois c’est la même chose. Quand les artistes s’installent sous les sunlights, j’ai les larmes aux yeux, quand le chef tourne le dos en levant les bras pour donner le départ, j’ai la gorge qui se serre et quand les soprani entament leurs premier crescendo, je sors mon mouchoir. Après ça s’arrange. Difficile dans ces conditions d’être objectif.

Tout d’un coup, j’entends un bruit de synthé ! Je me dis tiens, ça va tourner en rock avec un solo de batterie au milieu. Mais, que nénies. Je tiens à prévenir de suite mes amis, et Prudence est là pour l’attester, je ne suis pas musicologue, mais juste un peu mélomane, quelques fois mélo woman, sans plus. Cela ne m’empêche pas de réfuter depuis longtemps, que pour un concert dans une église, ce n’est pas la peine de déplacer un Steinway. Un piano électrique aurait eu le même son. Surtout que, sans vouloir faire de mauvais jeu de mot, le pianiste jouait trop forte sur son piano. J’aurais fortement apprécié qu’il se fasse plus discret.

Je dois aussi rendre un hommage à Philippe Launay. Quel courage d’essayer de couvrir le piano en tant que soliste quand on a une extinction de voie. Qui a enlevé le ténor ? Y a-t-il un ténor dans la salle ? Et à cet instant, l’espace d’une seconde, je me suis dit, et Cécile, mon Dieu ! Non, j’ai confiance. Elle secoue les épaules, c’est bon signe. Elle a chanté magnifiquement, rempli la nef avec générosité, la classe. C’est comme ça qu’on déménage un piano dans les fonds baptismaux, d’un revers de main, en douceur.

Si j’étais un vrai critique musical, je ferais beaucoup d’éloge, sur le programme, intelligemment choisi, car les mélodies françaises du début du siècle dernier ont été boudées par nos compatriotes et il est grand temps de les redécouvrir, par l’homogénéité du chœur, Hélène doit placer ses chanteurs comme des tuyaux d’orgue, par la puissance et la justesse des voies, c’est un chœur à dimension international à mon sens, par la bonne idée de présenter un chœur de femmes et un chœur d’hommes qui impressionne toujours, par la vérité qui émane de ces mélodies poétiques difficiles à appréhender à notre époque de speed et aussi par la bonne idées de mettre les paroles dans le programme.

lundi 6 mai 2013

Quatuor Ségovia

- Bonjour Prudence.
- Bonjour Romantic. Te voila réveillé d’une longue léthargie ?
- Oui, avec l’arrivée du printemps, je me suis remotivé. Il est temps de reprendre en main le blog, surtout que vient de débuter le 7ème festival de guitare en Picardie.
- Ça a commencé hier je crois.
- C’est exact.
- Alors tu as de choses à nous raconter.
Oui, j’ai passé un moment formidable. Sous un soleil agréable et dans la campagne qui commence à se parer de multiples verts, au volant de ma petite voiture, j’ai pris le chemin de la forêt de Saint-Gobain. J’ignorais alors que le sire de Coucy donnait une de ces fêtes dont il a le secret. Des milliers de manants se dirigeaient vers la forteresse au moment de mon passage. Une demi-heure pour traverser la ville, sans pouvoir faire demi-tour ! Coucy à la merveille qu’ils disaient.
La merveille pour les guitaristes, musiciens et autres mélomanes, c’était à Saint-Gobain qu’il fallait la trouver.
La salle de concert est une salle de cinéma « à l’ancienne » dirais-je, les tentures sont un peu passées, mais l’ambiance reste feutrée. La salle est spacieuse, on a de la place pour allonger les jambes. Le public est un peu sporadique mais d’une grande qualité d’écoute. Si on n’a pas la quantité, on a la qualité. Il y a une scène, c’est confortable pour bien observer les musiciens.
Les musiciens justement, il s’agit du quatuor Ségovia qui comprend 3 musiciens et … 1 musicienne. (Merci de rire ici, car je trouve ça drôle). Un son formidable et je ne dénierai pas la présentation du programme qui parle d’un son chaud, d’une maîtrise technique et musicale, j’ajouterai absolue, d’une homogénéité que je taxe de remarquable pourquoi ne pas dire extraordinaire. (Je sais de quoi je parle, car j’ai déjà essayé de jouer un morceau en quatuor, on a vraiment du mal à arriver à la fin tous en même temps.)  Sans parler de la complicité et d’un enthousiasme sans pareil.
Enthousiaste, je l’ai été. J’ai été emporté par la musique, planant à 10 mètres au dessus du sol. Une expérience inoubliable. Epoustouflé par la perfection du jeu et l’âme du quatuor qui est indéniablement présente, sans faiblir pendant toute la durée du concert devant un public recueilli. Une atmosphère mystique.
Un répertoire très étendu dans le temps de Pachelbel en passant par des concerti de Vivaldi, la pavane pour une enfante défunte de Ravel, Boccherini, Granados, j’en oublie, et la fin avec l’incontournable Libertango de Piazzolla Tout cela reste classique et sans surprise me direz-vous ! L’interprétation magistrale et la transcription d’une extraordinaire qualité nous enlève tout sentiment de frustration en ce qui concerne le besoin de découvrir des nouveautés.
Jean-Laurent Calvin qui présentait les morceaux, a insisté à plusieurs reprises sur le travail de transcription, car évidemment, chaque pièce étant des partitions d’orchestre ont été retravaillées par le groupe pour l’adapter au quatuor de guitares.
 Sous un air sérieux et grave, Jean-Laurent nous cache un humour hypocoristique. Il prétend que les guitaristes passent les ¾ du temps à s’accorder et le reste à jouer faux ! Pour ma part je prétends le contraire, j’accorde ma guitare pendant ¼ du temps et le reste je joue faux et sans rythme pour être cohérent.
Par contre en se rendant sur le site du quatuor ou sur leur page Facebook, on voit qu’ils sont moins forts pour la communication. Sur leur site les liens ne fonctionnent pas et rien n’est à jour. Les musiciens que nous avons écoutés ce 5 mai 2013 sont  de gauche à droite :
Inès Martinez mais avec les cheveux courts ou un chignon, je n’y connais rien en coiffure, en tout cas un son de guitare puissant et cristallin, je pense que sa guitare est de construction moderne si ce n’est différente des autres.
Jean-Laurent Calvin qui doit être le chef d’orchestre.
Ange Gilles que je ne reconnais pas sur la photo car il portait la barbe et il  me semble qu’il n’avait de lunettes.
Christophe Baudoin très impressionnant dans les parties de basses mais aussi en soliste.

C’est dommage, je n’ai pas osé aller discuter avec les musiciens après le spectacle, tant ils se sont dissimulés prestement dans les coulisses. Il va falloir que je sois plus hardi la prochaine fois, si je veux alimenter mon blog et aussi ne pas oublier mon appareil photos.
- Voila Prudence, la prochaine fois je d’emmènerai.
- Un jour on jouera Libertango dans la rue assis sur le trottoir !

mardi 20 novembre 2012

Et Zizic ?


- Romantic, qu’est-ce qui t’arrive, tu m’as l’air tout excité !
- Figures toi que sainte Cécile  m’est apparue.
- Elle méta parut ?
- Mais non, je l’ai vu de mes yeux vu, dans un rêve.
- C’est incroyable ! Mettons la  musique .
- C’est bon la musique, je peux continuer ?
- Vas-y, que  t’as t’elle dit ?
- Elle m’a chargé d’une mission et m’a donné l’absolution.
- A toi, avec tout ce que tu as commis, ce n’est pas possible. Quel genre de mission ?
- Une  grande mission.
- Dis voir.
- Tu sais, avec la télévision, internet et les nouvelles technologies, on ne pratique guère plus la musique. Les gens ne sortent plus de chez eux  et c’est bien triste.
- A qui le dis-tu !
- Alors, voilà, je dois trouver un moyen pour faire les gens se bouger.
- Quels gens ?
- Les musiciens et les mélomanes. Les musiciens rangent leurs instruments au fond du placard et passent leur temps à regarder la télé. Ils plantent la guitare dans le jardin dans l’espoir de voir pousser un épicéa. Ils transforment le piano en bar.
- Suivant ce que l’on joue, le piano produit un cocktail différent.
- T’as piqué ça à Boris Vian.
- C’est vrai, je t'écoute.
-  Beaucoup de personnes qui pratiquent la musique n’ont jamais vu un musicien professionnel de près ou ne sont jamais allé voir un Opéra et peut être même écouter un concert. Ils ne sont pas au courant de ce qui se joue ou n’ont pas les moyens de se déplacer. Souvent ils restent chez eux parce-que sortir seul, ce n’est pas drôle.
- Comment penses-tu t’y prendre ?
 - Il faut annoncer à tous qu’il existe un réseau.
- Je m’en doutais que tu te servirais des nouvelles technologies.
- C’est guérir le mal par le mal. En mettant en relation tous les gens qui pratiquent la musique à tous les niveaux, on doit s’apercevoir très vite que chacun peut apporter quelque chose ou trouver se qu’il cherche.
- T’en es sur ?
- C’est sainte Cécile qui me l’a dit.
- Dans ce cas ! mais de quoi a-t-on besoin ?
- Les musiciens ont besoin de rencontrer d’autres musiciens pour monter l’ensemble dont ils rêvaient depuis longtemps. Un duo piano soprane,  un quatuor à cordes, un trio de clarinettes, ce que tu veux.
 - Ils ne trouvent pas.
- Exactement. Ils ne trouvent peut être pas non plus un local pour répéter ou un instrument performant. Je pense à ce violon qui dort dans un étui chez une vielle dame depuis qu’elle a perdu son mari violoniste.
- Comment trouver ce local qui fait tant défaut ?
- Eh bien, voila. Il y a quelque part, un couple de retraités qui chantent dans une chorale et dont les enfants sont partis travailler loin. Ils ne voient plus personne. La maison leur semble vide. Ils seraient partants pour laisser à disposition deux heures par semaine la chambre du petit dernier qu’ils transformeraient en auditorium de fortune et tant mieux si ce n’est pas insonorisé.
- Ils obtiendraient quoi en échange ?
- Ils obtiendraient de partager des moments sympathiques, de briser leur solitude. Et aussi,  des informations sur les spectacles qui se déroulent dans la région et  même se faire des amis en compagnie desquels ils pourraient s’y rendre.
- Explique-toi ! Et les nouvelles technologies, à quoi servent-elles là dedans ?
- Prenons un exemple :
  • Un guitariste voudrait former un duo.
  • IL l’annonce sur le site.
  • Un guitariste est intéressé,  il répond à son annonce.
  • Ensemble ils se mettent d’accord pour les heures de répétition, leur répertoire etc.
  • Ils n’ont pas de local, ils passent une nouvelle annonce.
  • Une personne dispose du local aux heures prévues, ils se rencontrent et s’arrangent.
  • Si  ils ont réussit à former un orchestre ou même si un soliste veux se produire, ils trouvent le concert auquel ils pourront participer.

Eh bien, elle est géniale ton idée, mais comment s’appelle ce site ?
Il s’appelle Aesyzic.com et on y accède en cliquant sur http://www.easyzic.com/

Elle est belle la musique de Gounod, j'ai du mal à rédiger mon spot en écoutant cela !


   

jeudi 27 septembre 2012

Voi che sapete

- Eh bien Prudence, je ne savais pas que tu été allée aux noces de Figaro !
- Je suis l'instrument de l'amour et de la jeunesse par excellence. Et cette fois, je suis en de charmantes mains, n'est-ce pas ?
Regardons Karine Deshayesr en cliquant  ici

mardi 10 juillet 2012

Dialogue


Ceci est une conversation entre Prudencia Sevillia (Guitare Classique) et Romantic Warrior (le Blogueur).
- Dis donc Romantic, j’ai quelques questions à te poser !
- Va y Prudence, j’aime bien quand tu me parle comme cela avec ton accent espagnol.
- Quand est-ce que tu va me mettre la main à la touche ?
- Ne soit pas vulgaire, on pourrait nous lire. Mais on a joué il n’y a pas si longtemps.
- Tu appelles cela « pas si longtemps » ? Je prends ton cahier de musique et je lis :
- samedi 30 juin : ¼ d’heure. Buté ex. 2 a
- mercredi 4 juillet : ½ heure. Buté ex. 2 b ; pincé ex. 10 b ; alterné buté pincé ex. 14 a
- vendredi 6 juillet : ½ heures déchiffrage ex. 1 ; valse et variation de Ferdinando Carulli, 1ère partie. 
- Samedi 7 juillet : ¾ d’heure. Valse et variation 2ème et 3ème partie  
Et depuis plus rien. 
- Ce n’est pas si mal pour un mois de juillet !
- Tu ne seras pas fatigué ; tu de lève à 9h00, tu écris une heure et ensuite tu te repose avant de préparer le repas. L’après-midi après ta sieste, tu va au jardin où tu passe le meilleur de ton temps sur le banc à roupiller.
- J’ai commencé à arracher les patates à raison de 3 mètres par jour s’il ne pleut pas.
- Le soir les infos sur ARTE et à 9h00 couché.
- Là je lis un peu.
- Qu’est-ce que tu as pour être aussi courageux ?
- J’ai une longue maladie qui s’appelle « épuisement professionnel ».
- Epuisement, toi, laisse-moi rire.
- Ce n’est pas drôle. Ça arrive parfois à certaines personnes qui se font beaucoup de mauvais sang au travail. Des bactéries s’installent dans les intestins qui bloquent vitamines et sels minéraux épuisant ainsi les gens. Il n’y a pas de médicaments pour cela ; c’est très long à guérir ; chaque jour on a l’impression d’avoir passé une nuit blanche la veille.
-  Excuse-moi Romantic. Cette maladie, je croyais que ça s’appelait « Burnes d’août ».
- Non Prudence, « burn out », c’est de l’anglais.
- IL va quand même falloir faire un effort, si non on ne sera pas au top à la rentrée.
- On fera ce que l’on peut. En attendant, je vais retourner faire la sieste.
Le jardin, même si la photo date de quelques années 

mercredi 27 juin 2012

Vailly-sur Aisne à la Guitare


Si la religion catholique nous a légué quelque chose, c’est bien d’avoir construit des églises dans tous les villages et villes de la Picardie et de Navarre. C’est facile à trouver, elles se trouvent souvent Place de l’église, au milieu du village. Lieu de culte par excellence, on y pratique aussi parfois à notre grand plaisir, le culte de la musique. Pas n’importe quelle musique, (c’est important pour Monsieur le curé qui prête « son église »)  de la musique savante, de la jolie musique, pas forcément catholique d’ailleurs ; J. S. Bach est luthérien ; quelque fois même  profane; le tango c’est plutôt douteux comme musique. Le Tango, c’est une danse très sensuelle, ça se danse en couple, en couple d’hommes à l’origine. Mais enfin, vue la virtuosité des exécutions, nous pardonnons aussi à ceux là. J’ai quand même entendu « Flow my tears » de John Dowland en parfaite adéquation avec les pancartes des Béatitudes qui disaient : « Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés». Et d’expliquer que c’est dans la douleur que l’on trouve la véritable joie. Cela est émouvant, n’est-il pas ?
La joie, n’est-ce point là le plus important ? C’est véritablement ce que nous avons ressenti ce soir là, même si nous avons failli rater le début, car le programme annonçait 20 h 30 et le concert était prévu en réalité à 20 h 00. Heureusement ils nous ont attendus.
Au début, des gens qu’on ne connait pas, et qui ne se présentent pas viennent nous dévoiler  la substance du spectacle. Et merci au maire de la commune, aux conseillers généraux, aux conseillers régionaux, au garde champêtre,  au facteur et au capitaine de la gendarmerie. J’en profite pour remercier Chantal de m’avoir accompagnée qui en retour me remercie de l’avoir emmenée. Je remercie aussi Prudence (ma guitare) de ne pas m’avoir fait une scène ce soir là.
Ensuite, et c’est très ennuyeux, il n’y a pas de programme. Il faut deviner. Bien sûr, Frédéric Bernard nous présente avec beaucoup  d’humour les pièces qu’il vat jouer. Mais,  qui connait Napoléon Cote ? Sur internet quand on tape ce nom, on tombe sur la côte du Napoléon ! Et pour beaucoup de monde, Paganini est un sandwich en vente dans les meilleurs fastfoods.  Allez, Frédéric, pour les prochains festivals, un petit programme à chaque concert, payant s’il le faut, un petit euro. Si on n’est pas riche, on peut se le partager à plusieurs. Si cela ne nous intéresse pas, on ne le prend pas. Si on est fan, on se le fait dédicacer à la fin du concert, une bonne occasion pour rencontrer les musiciens.
Tiens, je suis bon prince, je vais vous aider :
Sur le petit programme offert à l’entrée, à la date du 26 juin on trouve : Duo franco brésilien avec Frédéric Bernard et Giacomo Bartoloni (très joli site). Avec en seconde partie Duo Guitare et violon : Simon Schembri et Christian Brière. On y trouve aussi un sigle : CNSMDP .
Pour terminer, je lève mon chapeau à ces deux derniers musiciens, qui « danse » le Tango par instruments de musique interposés dans une véritable communion. On a était franchement emporté. Vive la musique, Alléluia, Amen.

lundi 25 juin 2012

Duo Insolite


Définition d’insolite : Qui surprend parce qu’il sort de l’usage.
Voila, c’est tout se que l’on aime et notre ensemble porte bien son nom.
Imaginez, le miraculeux festival de guitare en Picardie. Une pluie fine et abondante. Une petite église délicieuse cachée dans son écrin de campagne. Et à l’intérieure une scène modeste avec deux génies de l’interprétation de la guitare et de la harpe. Le génie pour ces deux là, c’est de s’être rencontré, d’avoir osé cette idée lumineuse de duo insolite et, grâce à un travail acharné, de nous offrir enfin de la musique originale. On ne soupçonne pas qu’il peut y avoir de grands musiciens comme cela qui soient si peut connus. Quand on se rend à un concert aussi extraordinaire on découvre que l’on est privilégié.
Le travail en amont, quand on est musicien, même en herbe comme moi, on s’aperçoit qu’il est monstrueux. Toutes les pièces sont transcrites, car il n’y a pas de répertoire pour guitare et harpe. Les transcriptions sont faites pour de grands virtuoses. Elles sont faites pour eux en somme. Ce sont d'extraordinaires perfectionnistes. Tous les morceaux m’ont impressionné par leur beauté et leurs subtiles sonorités. En particulier le concerto Italien de J.-S. Bach qui, si je ne me trompe pas, est une transcription d’un œuvre écrite pour clavecin. Dans cette interprétation, le son de la harpe me fit penser à celui d’un registre d’orgue que sublimait l’acoustique de l’église.
Après le concert, j’ai eu le privilège d’échanger quelques mots avec Marie. C’est une personne tout à fait agréable, sympathique et modeste. Il ne faut pas être si modeste Marie. Les enfants, n’hésitaient plus à sortir votre CD. On n’attend que ça. Il n’y a pas d’imperfection dans la musique. Les imperfections sont de la musicalité.
En attendant, on peut toujours se rendre sur le site et écouter des extraits et consulter le programme à l’adresse suivante : http://duo-insolite.fr/ ou sur le site du festival du val d'Aulnay : http://www.festivaldaulnay.fr/ où les photos sont plus belles que les miennes.